Baguettier originaire dʼune célèbre famille de sang-mêlés ; ancien soldat de la Grande-Guerre ; mari aimant et père en panique.0/100FCivil271Sang-Mêlé43183AnglaisPoudlardAnimagusClasse moyenneBaguettierNeutre BonMarié(e)HétéroInconnu 0M. BaguetteJeux sorciersClubClubClubEspritRoseauPic de DémonzémerveilleFineLongueLégèrement flexibleBe proud, be oneselfBe proud, be oneselfAccioAvisEvanescoInanimatus ApparitusLapiforsLumos SolemMaxima FloraOrchideusProtegoReveliopotionpotionpotionobjetobjetobjetAnimal : Hoot, une effraie des clochersAmato Animo Animato Animagus || Solo SQngFsKEspritConnaître les créatures magiques sur le bout des doigts permet d'éviter les incidents de parcours, une personne averti en vaut deux.Amato Animo Animato Animagus || Solo Lrcd7i7EspritPlus de chance de réussites des sorts de métamorphoses du premier coup.(option en dessous)Amato Animo Animato Animagus || Solo 4bumSUg7AstronomieAmato Animo Animato Animagus || Solo X8vL2po14BotaniqueAmato Animo Animato Animagus || Solo 0ashxqp9Défense contre les forces du malAmato Animo Animato Animagus || Solo 9f7yevO13Études des créaturesAmato Animo Animato Animagus || Solo Tnr9HtZ9Éducation sorcièreAmato Animo Animato Animagus || Solo 756ZvIx10Histoire de la magieAmato Animo Animato Animagus || Solo IxeYicO15MétamorphoseAmato Animo Animato Animagus || Solo IhhRgC15PotionsAmato Animo Animato Animagus || Solo U2GymST16SortilègesAmato Animo Animato Animagus || Solo QaJP6hu8Vol - QuiddditchAmato Animo Animato Animagus || Solo OwEgVsK6Études des runesAmato Animo Animato Animagus || Solo 7Skw71C10Soins aux créatures magiques
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Amato Animo Animato AnimagusSolo
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C’est la tradition familiale.
Il avait essayé lorsqu’il était jeune - de suivre cette tradition. La plupart des sorciers africains savent dès l’âge de treize années comment se métamorphoser en animaux. Animagi très tôt dans leurs cursus, c’est là l’une des fiertés de l’Afrique. Deux de ses grands-parents, sur les trois qui furent sorciers, étaient des animagi. Louis en a de bons souvenirs, Claudia est décédée lorsqu’il avait quinze ans, Roland lorsqu’il en avait vingt.

Il s’est mis en tête d’essayer une première fois, lorsqu’il avait quinze ans. C’était après le décès de sa grand-mère. La tradition familiale. Son grand-père l’avait aidé, lui avait donné ses notes, la recette, la méthode.

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Louis avait abandonné, au bout de quelques semaines. La feuille de mandragore dans la bouche un mois durant, la pleine lune tant attendue s’était voilée de nuages. Tout recommencer à zéro. Louis n’en a pas eu la patience, il n’est pas connu pour cette qualité. D’autant plus lorsqu’il était plus jeune. Alors il avait -abandonné. Tant pis pour la tradition familiale.

*
*     *

Quatre-vingt-dix-sept ans.
Presque centenaire, c’est exceptionnel à cette époque. Blanche, sa dernière grand-mère, est décédée cette nuit. Dans son sommeil, tranquillement. Elle fut une femme exceptionnelle, autrice noire bataillant pour les Droits, ayant connu l’esclavage dans ses jeunes années, alphabétisée tardivement bien qu’affranchie en 1830.

L’Histoire ne retiendra pas le nom de Blanche Chelimo.
Sa famille, si. Louis également.

Il a laissé sa boutique aux mains de son employé.e, fermé la filiale de Pré-au-Lard pour la journée. L’enterrement se fait en petit comité, présidé par un pasteur noir dans un des temples qui leur est réservé. Le ciel est couvert pour cette journée, on se demanderait presque comment elle pourrait être aussi banale. Pourtant, Blanche est partie. Louis adorait sa grand-mère, Nathan également. C’est elle qui lui inculqué, cet amour des traditions, de ne pas laisser mourir leur culture, de se battre et de faire face aux autres qui toujours les déprécieront.

C’est elle qui lui a inculqué, de ne pas oublier d’où il vient.

*
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La dernière fois qu’il avait essayé, il avait quinze ans. Il en a désormais quarante-trois. Les anciennes notes de son grand-père Roland sous les yeux, il est assis sur le bord de son lit conjugal, en compagnie de Camelia.

- Et qu’est-ce que ça va changer ? Chez… Chez-toi ?
- Oh, rien. Ce sera juste l’affaire de quelques semaines pénibles. Et de chance. Surtout de chance.
- … Il n’y a rien de dangereux à tout ceci ?
- Non. Si j’arrête, j’arrête. C’est tout. … Ne t’en fais pas, chérie.


Elle hoche la tête, peu convaincue pourtant. Elle n’y connaît pas grand-chose, Camelia - à la magie. Elle fait des efforts néanmoins pour essayer d’apprendre, de comprendre ce monde dans lequel son époux a grandi. Comme il tente de comprendre le monde moldu dans lequel Camelia évolue. Il coule sur elle un regard doux, alors qu’elle regarde le sol, les lèvres pincées. Il tend la main pour venir caresser son épaule sous le tissu de sa robe de chambre. Puis il l’attire vers lui, pour l’embrasser doucement.

C’est dans la soirée qu’il entamera le processus.

*
*     *

La pleine lune est haute dans le ciel.

Il retire la feuille de mandragore d’entre ses lèvres, avant de cracher au sol le reste du goût aigre qui a tenu dans sa bouche tout le mois dernier. Deux mois, même. Le premier mois fut un échec - il a craché sa feuille durant la nuit, dans son sommeil, au bout de trois semaines et demie. C’est Camelia qui ne fut que moyennement ravie de trouver une feuille pleine de bave dans son lit.

La seconde fois néanmoins fut la bonne.

Il insère la feuille baignée de salive dans la fiole en cristal qu’il a achetée à cette occasion, voilà deux mois. Il se tient dehors, dans un endroit clair et dégagé, loin des lumières de la ville. Seule la lumière de la lune pleine éclaire le ciel. D’un geste rapide, il s’arrache l’un de ses cheveux. Il l’observe un instant, ce cheveux crépus qui n’est plus si noir que durant sa jeunesse - il tire désormais vers le gris sombre. Il lance une moue en l’insérant à son tour dans la fiole. Le prochain ingrédient, c’est la cuillère en argent de rosée, recueillie en un lieu qui n’a connu ni la lumière du soleil ni le pas de l’homme sept jours durant.

Ce ne fut pas facile, mais Louis est un grand voyageur.
Il a repéré ce lieu avant même de commencer, et a été récupéré cette cuillère peu de temps avant de commencer cette potion peu commune. Ce fut les combles ouvertes d’une ancienne église abandonnée qui furent choisies. Hoot lui avait indirectement montré ce lieu, car c’est dans ce coin qu’elle va nicher, de temps en temps. Hoot, effraie des clochers, qui se plaît des endroits sombres et calmes.

Dernier ingrédient : la chrysalide d’un sphinx tête-de-mort. Il l’avait acheté lors de son dernier voyage en Afrique, là où les sphinx tête-de-mort sont bien moins rares qu’en Europe. Il observe d’un œil ce mélange curieux.

Un crac ! se fait alors entendre, alors qu’il transplane.
De retour dans les combles de l’église abandonnée.

Il place la fiole de cristal à l’abri, sous une planche. Loin de la lumière, loin de l’homme, loin de tout. Il place la pointe de sa baguette sur la place, et murmure un Califare doux, qui fait se marquer le bois d’une tâche noire parmi tant d’autres. Invisible à autre œil que le sien.

*
*     *

Amato Animo Animato Animagus.

Matin et soir, lorsque le soleil se lève et lorsque le soleil se couche. Baguette sur le cœur, sous le regard circonspect de sa femme. Au bout de plusieurs jours, et de la crainte de ne pas réussir malgré les notes de son grand-père, il finit par percevoir un second battement de cœur. Parfois doux, parfois intense.

- Combien de temps ?
- Jusqu’au prochain orage.
- Et s’il ne vient pas ?
- Il viendra bien un jour.


Il sourit à Camelia. Au moins, la période avec la feuille est bien terminée, c’est ce qui la rassure. Elle se frotte néanmoins le crâne, en s’habillant de sa robe du jour - une robe légère, bleu clair - et en relevant ses longs cheveux bruns en un chignon sophistiqué.

- Pourquoi tu fais tout ça ? Aussi tardivement ?
- Pour ma famille. Mes origines. Tous mes grands-parents sont partis. Eux-seuls nous y reliaient alors. Je ne veux pas… abandonner tout ça.


Les jours passent. Les semaines. Les mois. L’automne arrive doucement, l'hiver ne saurait tarder, et les orages se font plus rares également. Louis désespère, un instant. Songe à abandonner, oublier. Tant pis, il y a bien d’autres façons de respecter cette tradition, n’est-ce pas ? Camelia l’en dissuade. Elle qui pourtant n’est pas de ces mondes. Ni de ce monde magique, ni de cette culture africaine qui coule dans les veines de son époux.

Alors Louis continue, inlassablement.
C’est ce qui lui manquait, à ses quinze ans.
Un soutien.

Amato Animo Animato Animagus.

*
*     *

Les orages sont rares en hivers.
Rares et explosifs.

Pourtant, on peut en voir, lorsque la masse d’air froid - glacé même - du ciel descend pour rencontrer l’atmosphère réchauffée des grandes villes. Un écart de température d’une vingtaine de degrés peut suffir. Il fait moins trente dans les nuages. Mois cinq degrés dans la ville. Alors l’orage explose.

Louis est au travail, lorsqu’il entend le premier coup de tonnerre. Il lâche son poste, laisse la main à son employé.e.

Nouveau crac ! alors qu’il se rend dans l’église abandonnée. Il retrouve sa planche marquée d’une tâche de brûlée, la soulève pour retrouver sa fiole de cristal. Dedans : une potion rouge sang. Louis sourit, fier de sa réussite. Il voudrait bien amener sa femme, pour cette première transformation. Mais il se dit qu’il n’en a pas le temps, et également qu’il n’en a pas l’envie. D’après les notes de son grand-père, la première transformation est douloureuse, et terrifiante. Il n’a nullement envie que Camelia le voit ainsi.

Alors, il ira seul.

*
*     *

Il s’est éloigné. De tout, de la ville, des moldus.
Il est seul, comme voulu.

Il s’est choisi un endroit grand, calme, sûr. Il s’agit des rives de la Tamise, loin de la ville, au côté d’un vieux moulin qui ne presse plus de blé depuis bien longtemps désormais. L’orage fait encore rage au loin. Les combles de l’église ne lui auraient pas suffi, il ignore bien ce en quoi il va se changer. On dit que généralement, les formes animagi sont les mêmes que les patronus. Son patronus est une libellule. Mais dix ans auparavant, c’était encore un chien. Et peut-être même que cette règle ne marchera pas avec lui. Il ignore ce qu’il espère. En vérité, il n’espère pas de forme particulière. Il espère juste - se transformer.

Il pointe sa baguette sur son cœur.
Amato Animo Animato Animagus.
Puis il avale la potion rouge sang d’un trait.

*
*     *

Il a l’impression de faire une crise cardiaque.
La douleur lui traverse la poitrine, le corps.

Il se recroqueville sur lui-même, en gémissant. Bienheureux que Camelia ne soit pas là, Nathan également. Il s’accroupit à même le sol, en saisissant son crâne. Sa peau semble fondre, ses muscles se déchirer, ses os se briser. Dans son esprit, la forme floue de ce en quoi il s’incarne lui apparaît par flash. Il inspire. Expire. Se calme, comme il le peut et malgré la douleur qui lui consume le corps. Il pense à ses parents, à sa sœur, à ses grands-parents. Il pense à Nathan. Il pense à Camelia.

Et c’est ce qui l’aide -à tenir.
Sa baguette chute au sol, dans un sol étouffé.

La douleur se calme, sa respiration s’apaise. Tout lui semble grand. Grand, si grand. C’est étrange, bizarre. Il regarde sa baguette, à ses côtés - démesurée, multiple. Il n’a pas l’habitude, Louis, à ce que tout soit aussi grand, et à ce qu’il soit aussi petit. Il faudrait qu’il récupère sa baguette, pour la cacher et la mettre à l’abri, mais il en est parfaitement incapable. Ses pattes ne peuvent rien saisir, et surtout pas quelque chose d’aussi imposant. Il est incapable de se voir, mais il est capable de s’envoler.

Le corps est fuselé.
Les ailes translucides, tachetées de brun.
Les six pattes crochetées.

Louis est devenu une libellule.

*
*     *

- C’est fini ?
- Oui.
- C’était ce que tu espérais ?
- … Oui.


Il enlace Camelia. Il y sera parvenu - au bout du processus, à redevenir homme. Il a récupéré sa baguette, est rentré à la maison. Courbaturé de la transformation récente. Fatigué de la douleur. Comme un poids qui s’envole de ses épaules.

- Et maintenant ?
- Je vais m’enregistrer auprès du Ministère.


Peu le font, Louis en a bien conscience. Mais il préfère prendre cette précaution. Parce que si ne pas s’enregistrer, pour un Blanc, est déjà passible d’une grave peine, qu’en serait-il pour lui ? Lui qui est et reste Noir ?

Mais qu’importe. Il sourit.
Et espère. Que ses ancêtres sont fiers.

Résumé et chronologie :
- Louis a en tout fait 3 essais pour devenir un animagus, le premier ayant eu lieu lorsqu'il était jeune, à l'âge de 15 ans.
- Il ressaye à l'âge de 43 ans, peu après le décès de sa grand-mère maternelle. Nous sommes à la fin de l'été 1924, mi-septembre.
- Il échoue une nouvelle fois en recrachant sa feuille de mandragore dans son sommeil, mais réssaye dans la foulée.

Mi-octobre à mi-novembre 1924 : Il garde sa feuille de mandragore dans la bouche, entre deux pleines lunes.
Mi-novembre 1924 : Il fait la potion en respectant les indications laissés par l'un de ses grands-pères qui fut également animagus. Il laisse sa potion à l'abri dans les combles d'une église abandonnée, sous une planche qu'il marque d'une trace de brûlure.
Mi-novembre 1924 à début février : Il attend le prochain orage en pointant matin et soir sa baguette sur le cœur, en prononçant la formule Amato Animo Animato Animagus.
Début février : Un orage d'hivers éclate enfin, il part récupérer sa potion, et s'isole sur les rives de la Tamise, éloigné de la ville, près d'un vieux moulins à l'abandon. C'est là qu'il finalise le processus.

Louis se transforme en une libellule, plus particulièrement en une Brachythemis leucosticta, comme son patronus. L'espèce sera identifiée formellement plus tard, mais elle ressemble à ça. Il s'agit d'une libellule que l'on trouve principalement en Afrique, plus particulièrement au Kenya.

Louis décide également de s'enregistrer auprès du Ministère de la Magie, sur la liste des animagi.
Emme